Business Communications : Communiquer à travers le monde…sans l’IA ? Pour quoi faire ?

Notre « mission statement » depuis le début de cette aventure humaine et la création de notre entreprise en 2001 (oui, oui, ça va faire un quart de siècle : we must be doing something right) a toujours été d’accompagner les entreprises françaises dans leurs projets et contacts à l’international.

Apprendre une langue étrangère pour communiquer à travers le monde et booster votre business a toujours été notre devise. Voici pourquoi notre devise reste inchangée. Nous n’avons jamais changé notre fusil d’épaule. Vous aider à communiquer pour développer VOTRE business, c’est notre business.

Je suis arrivée en France comme étudiante en 1989. Cette année-là, le mur de Berlin tombait. C’était décidément le début d’une nouvelle ère : une économie européenne. Les transactions import/export pouvaient se faire, les échanges avec le monde s’ouvraient. Même si, officiellement, le premier e-mail a été envoyé en 1971, je me souviens d’un temps avant l’an 2000 où il fallait tout poster (oui, avec un timbre La Poste ; les enfants d’aujourd’hui ne savent pas ce que c’est). J’ai eu ma première adresse e-mail en 1995, mais la connexion n’était pas encore très rapide, et les entreprises utilisaient alors encore le fax pour une demande de devis ou un envoi de proposition chiffrée. Pas besoin de vous le dire, le e-mail « opérationnel» (depuis l’ADSL) a changé nos vies en entreprise. On pouvait échanger avec le monde entier, en temps réel, au moins par écrit.  En 2001, la monnaie dans les poches des français devenaient « l’euro », ce qui a provoqué un nouveau bond dans la mondialisation. Cela était la genèse de Business Communications. J’ai vu un vrai besoin terrain ; les entreprises locales avaient besoin de compétences linguistiques pour s’épanouir et croître dans ce nouveau monde.

C’était il y a 25 ans….On disait alors que les français étaient les plus « nuls » en Europe pour parler une autre langue. Petit à petit, même l’Éducation Nationale a cherché à moderniser leur pédagogie. Qui se souvient du « version et texte » où on ne faisait que traduire des textes littéraires dans les 2 sens, sans s’inquiéter d’ouvrir la bouche et s’exprimer à l’oral ? Aha, si vous vous souvenez de ça, alors vous êtes sûrement à la retraite. Profitez-en pour voyager ! Les jeunes d’aujourd’hui n’apprennent plus comme ça. Ils n’ont plus honte de leurs accents, ils parlent anglais, ils sont « gamers » et « voyagent » depuis leurs écrans. Rassurez-vous, chers français, vous avez fait des progrès !

L’accès aux langues étrangères « vécues et parlées » (en contraste avec les langues « littéraires et Shakespeariennes ») est devenu possible grâce au streaming dans les années 2010, et grâce aux plateformes (type Netflix)  et aux podcasts de nos jours.  Pourquoi les suédois et les autres « petits pays européens » parlaient déjà plusieurs langues bien avant que l’Europe n’existe ? Parce qu’ils n’avaient pas tous les films hollywoodiens ni français doublés dans LEUR langue. Tous petits, même les enfants dans ces pays-là regardaient Laura Ingalls et Lucky Luc en VO. On peut désormais choisir la langue des films, et aussi la langue des sous-titres. (D’ailleurs, si vous êtes plutôt débutant en anglais, essayez de regarder vos films ou séries en VO mais avec les sous-titres EN ANGLAIS. Vous allez vous rendre compte que vous connaissez les mots ; vous êtes juste gênés par les accents et intonations, et quelques allusions culturelles que même ChatGPT ne peut pas connaitre (« C’est cela, oui »…. Euh, pourquoi c’est drôle de dire « that’s it, yes » ? Demandez à Thierry Lhermitte).

Le confinement pour la pandémie Covid en 2020 a jeté la terre entière devant des écrans pour vivre en « visio ». Plus besoin de prévoir autant de budget voyage ; les réunions avec nos partenaires à l’étranger peuvent se faire sur le sofa chez nous (c’est mieux pour la planète et le portefeuille). Et maintenant, en 2024, nous commençons la révolution IA en entreprise. Oui, nos smartphones peuvent traduire en temps réel pour nous…. j’avoue que la traduction de robots m’impressionnent. Good job, Chat gpt, have a Catisfaction Treat !

Tant de technologies qui ont changé notre façon de communiquer !

Et pourtant…. Nous restons des êtres humains. Nous cherchons le contact. Nous ne voulons pas être seuls. La communication verbale est ce qui nous sépare des animaux. Elle nous donne notre âme. Charlemagne (ainsi que mon papa bilingue américain-québécois) disait « Avoir une autre langue, c’est posséder une seconde âme ». Dans la fiction d’un monde dystopique « 1984 » de George Orwell (pas vraiment une fiction, finalement), le « Newspeak » était une sorte de « globish » qui avait comme but d’appauvrir la langue pour que les hommes et les femmes ne puissent plus « penser » pour eux-mêmes. Jean-Jacques Rousseau le disait, « la rédaction précise la pensée ». On ne peut pas conceptualiser des idées sans mots.

Continuons à apprendre donc des langues étrangères. Parlons avec des personnes de différentes « cultures » (différent pays et différentes générations). Ces échanges créent la tolérance et le partage des connaissances (« Le voyage crée la tolérance », Benjamin Disraeli). Le but pour les entreprises dans leurs échanges avec l’étranger n’est pas seulement nous informer sur un prix, ou vol ou les détails d’un contrat. Leur but est d’échanger des idées et connaitre l’autre pour créer une relation professionnelle de confiance. Les meilleurs robots de l’IA ne peuvent pas traduire le « inside joke » qui rend nos partages si enrichissants. « Je vous parle d’un temps que les pros de l’IA ne peuvent pas connaitre » (petit détournerment de Aznavour).

Les humoristes le savent, c’est  impossible de faire rire des gens qui ne connaissent pas l’anecdote ou l’allusion derrière la vanne (et je ne parle pas de camping cars). Pas avec des MOTS, en tout cas. C’est vrai qu’il reste des grimaces ou le gag de celui qui tombe sur une peau de banane. Mais bon, ça ne m’a jamais trop fait rire, ce genre d’humeur.

Alors, après tous ces constats, est-ce que la raison d’être de Business Communications est toujours de l’actualité ? Est-ce qu’il faut apprendre une langue étrangère pour faire croître votre entreprise, alors qu’on peut utiliser Google Trad et l’IA ? Something to chew on. 

Dans tous les cas, la chute de ma blague préférée de tous les temps donnerait ceci avec une traduction robot : Because the chickens need them and the roosters need them.... ; c’est cela, oui.